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Les textes et illustrations contenues sur ce site sont protégés par les lois sur le droit d'auteur (sauf indication contraire). Pour citer cet article : Jean-Luc caradeau, www.caradeau.fr, 2016 - J’ai appris à couper le feu et vous pouvez apprendre aussi. -Texte écrit en vue de la conférence prononcée – le 20 mai 2017. dans le cadre du Festival du Livre aux éditions Bussière 34 Rue Saint Jacques Paris Ve.
J’ai appris à couper le feu et vous pouvez apprendre aussi. - - conférence - French

J’ai appris à couper le feu et vous pouvez apprendre aussi.



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Le secret de l'action du coupeur de feu est la transmission à son patient d'un état de conscience

Préambule

La coutume veut qu’un ancien transmette le secret : une prière et quelques gestes qui l’accompagnent à un jeune. Après quelques minutes, non quelques secondes d’apprentissage, le jeune est devenu coupeur de feu. Souvent le vieux a plusieurs secrets et lui enseigne de la même façon, à bouter l’entorse à sécher les verrues ou les dartres, couper le sang, barrer l’angine … faire dégonfler les chevaux, car il existe aussi des secrets pour les bêtes… Il y en a aussi pour les jardins et même pour faire tomber les vers des poissons séchés au soleil. Ils sont moins connus, mais ce ne sont pas les moins intéressants parce que l’hypothèse psychosomatique tombe d’elle-même. Ainsi pour les vers dans le poisson passe-t-on par la psychologie du poisson sec ou par celle des vers qui l’infestent ?
Je ne veux pas ici nier l’action psychosomatique, mais faire comprendre qu’elle ne saurait tout expliquer.
Par ailleurs le coupeur de feu ne guérit pas une brûlure mais un brûlé, ce qui n’a rien à voir.


Une grande différence

Entre vous et le « jeune qui reçoit les screts » (en général le premier e n’est jamais prononcé) il existe une différence fondamentale : il n’y a personne pour vous transmettre. En outre pour que la transmission soit efficace, il faudrait que vous ayez en vous la totale certitude de l’efficacité de ce qui vous est transmis.
A la campagne il y a cinquante ou soixante ans on savait que le père machin coupait le feu, quand on se brûlait on allait le voir et la brûlure guérissait. Quand le secret à un jeune, ce dernier n’avait aucun doute : le père machin lui avait coupé le feu et souvent plusieurs fois…. Vous allez donc devoir apprendre et vous convaincre vous-même.

Relativité de la douleur

Ce que vous devez comprendre en premier, c’est la relativité de la douleur et de la lésion.

La brûlure

Si je me saisis d’un piment lampion, que je l’écrase plus ou moins, avant de l’appliquer sur votre bras et de le fixer avec une bande, vous aurez une vraie brûlure au second degré qu’il faudra soigner comme celle que j’aurais pu vous faire avec un fer à repasser.
Sauf que : vous avez une brûlure sans avoir été brûlé. Le piment contient un alcaloïde qui excite les nerfs en transmettant la sensation de brûlure mais ne détruit en rien les tissus comme le ferait un acide ou le fer à repasser.
Votre corps, en réaction à la douleur, a fabriqué la lésion correspondante. De même si la lésion cesse d’être douloureuse le corps va la guérir à grande vitesse. Si vous êtes hypnotiseur vous pouvez infliger à un sujet une brûlure de ce type par suggestion ou même vous l’infliger à vous-même par concentration.

La coupure

Même la douleur consécutive à une blessure est relative, il arrive à tout le monde de se couper en cuisinant, sur l’instant on ne sent rien et on continue de découper la viande ou les légumes. Qu’une goutte de sang tombe sur la planche à découper et on cherche la coupure. Dès qu’on l’a trouvée, la douleur arrive !
On ne peut donc parler de la douleur, il faut considérer « les douleurs ». Elles sont toutes de même nature mais ont toutes si j’ose dire leur personnalité. Celle de la brûlure ne se laisse point ignorer une seconde, celle de la coupure même très grave attend souvent pour se manifester que la lésion qui la provoque soit repérée. Celles de l’entorse ou de la fracture sont encore différentes…
Ici une observation s’impose : j’ai invalidé l’explication psychosomatique et je ne vous parle maintenant que de psychosomatique.
C’est contradictoire, mais il est impossible de procéder autrement : on ne peut jamais décrire que la partie émergée de l’iceberg…

La partie immergée

L'oncle cuisinier

Occupons-nous maintenant de la partie immergée. La première leçon que je reçus en cette matière me fut donné par un grand oncle cuisinier. J’étais enfant et quand nous allions déjeuner chez lui je servais de gâte sauce à ce grand chef à la retraite. Il utilisait une cuisinière électrique. Je le vis poser une grosse aiguille à brider sur une plaque en fonctionnement. Quelques minutes plus tard, il la reprit par la partie dépassant de la plaque entre le pouce et l’index. Il jeta l’aiguille sur la pierre évier et dit : « la salope ! elle a marqué ». Je vis alors, gravés en creux, un trait noir sur son pouce et un autre sur son index. Ce fut tout. Il continua de cuisiner comme si rien ne s’était passé.
Ce n’est que bien des années plus tard, que j’ai compris qu’il n’était pas un « homme phénomène » aux mains insensibles. Simplement il était suffisamment concentré sur son œuvre de cuisinier pour que, l’attention n’étant pas portée sur la douleur, celle-ci disparaisse ou au moins s’atténue considérablement.

La masse

J’eus ma seconde leçon quelques années plus tard, elle me fut donnée par ma mère… Je devais avoir douze ans… Le manche d’une masse s’était cassé au ras de la ferrailles. Un morceau de bois restait coincé dans la masse. J’avais donc fait un feu et jeté la masse dedans. Je lendemain le feu s’était éteint de lui-même et les cendres étaient à peine tièdes. Je pensai qu’il en était de même de la masse et la saisit à pleine main. Elle était encore brûlante. Une cloque se forma instantanément sur toute la face interne de ma main et une grande partie de la peau resta collée à la masse brûlante… Je vous laisse imaginer mes hurlements. Il n’y avait rien pour me soigner et c’était le jour de l’assomption. Ma mère fit avec les moyens du bord. Dans l’armoire à pharmacie elle trouva du Nestosyl (un puissant anesthésique de contact) et en enduisit la brûlure. La douleur devint instantanément moins intense, mais resta tout de même très présente. Elle alla chercher un livre dans la bibliothèque et me dit essaye de lire (j’étais déjà à l’époque un lecteur passionné). Je ne sais plus quel en était le titre de l’ouvrage, mais, je m’absorbai dans la lecture et j’oubliai la douleur… Deux heures après, je ne sentais plus rien la douleur était partie et ne revint pas… La blessure guérit bien plus vite que d’autres, moins graves, que je m’étais faites auparavant…

L’évolution

A l’époque évidemment, je n’en tirais pas consciemment de leçons, mais d’instinct j’appliquai la recette, et mes brûlures me firent souffrir de moins en moins longtemps et guérirent de plus en plus vite… Evidemment je ne n’en aperçu pas. Il fallut que j’aie un article à faire sur la médecine naturelle et les brûlures pour apprendre que la douleur d’une brûlure au premier degré disparaissait d’elle-même au bout de deux jours… C’est ce qu’écrivait le corps médical, moi, j’aurais plutôt écrit qu’elle disparaissait au bout d’une heure, voire de quelques minutes si elle était peu étendue.

Pourquoi mes brûlures guérissaient-elles si vite ? Le moment était venu de se poser cette question et d’y répondre. Je pratiquais l’hypnose et le yoga. J’avais donc déjà une certaine expérience des états de conscience modifiés. J’entrepris de me souvenir de mes brûlures passées. Je découvris qu’il y avait deux périodes : avant l’accident survenu avec la masse et après. Avant j’avais le souvenir de douleurs horribles qui faisaient paraître les minutes comme des heures… Après et au fur et à mesure que j’augmentais en âge les souvenirs de douleur devenaient de moins en moins violents et de moins en moins longs… J’avais retenu une leçon : que ma brûlure soit ou non soignée, je détournais l’attention de la douleur soit en lisant, soit en regardant un film, soit tout simplement en continuant comme s’il ne s’était rien passé de vaquer à mes occupations, ce qui revenait à quitter l’état de conscience que provoque la douleur.

Ce que je viens de raconter…

Votre premier pas dans la voie de la liberté, c’est d’admettre que ce que je viens de raconter est vrai, bien que cela contredise tout ce que le savoir profane nous a appris du monde sensible et presque tout ce que nous enseignent les religions sur le plan spirituel.
Autrement dit il faut admettre le fait rien que le fait : la guérison par le secret sans pour autant accepter une causalité spirituelle telle que l’intervention de saint Damien dont cette prière écorche le nom…
Par conséquent en modifiant mon état de conscience je faisais disparaitre la douleur et sa disparition accélérait la guérison. J’eus presque aussitôt la confirmation du fait que la sédation de la douleur accélérait la guérison par un grand article paru dans le « moniteur du pharmacien » : Les antidouleurs guérissent.

Le travail intérieur

Maintenant pour comprendre le travail intérieur du coupeur de feu, il nous faut revenir à notre point de départ : la transmission. Le panseur de secret reçoit le rituel de guérison de la brûlure ou d’autre chose ce rituel est réduit à sa plus simple expression. En Normandie par exemple, le « vieux gars » C’est ainsi qu’on appelle le panseur de secrets dans cette région, s’étant muni d’une bouteille de cidre et de deux verres entraîne celui à qui il va transmettre les secrets à l’écart et lui dit « je vais te transmettre le scret » il dit la prière à haute voix en accomplissant les gestes qui doivent l’accompagner. Ensuite ils boivent ensemble un coup de cidre. C’est fini. La simplicité même de ce rituel fait pénétrer dans l’esprit du récipiendaire deux notions : 1-c’est la « formule qui guérit » 2 - le panseur n’y est pour rien.

en transmettant le secret, on ne transmet pas un pouvoir mais un devoir

En recevant le secret, le jeune n’a pas acquis un pouvoir, il est devenu le serviteur de la formule. Elle ne sera pas dans sa vie un « avantage », mais au contraire un fardeau : on fait toujours le scret gratuitement, et parce qu’il est toujours urgent de le faire, on s’interrompt pour cela dans son travail ou ses loisirs. Le résultat c’est que, pendant les quelques secondes nécessaires pour dire :
« Feu perd ta chaleur et ton ardeur, Comme Judas perdit sa couleur, En trahissant Notre Seigneur Au jardin des olives »… et de ponctuer cette prière de trois signes de croix…
Pendant ces quelques secondes le coupeur de feu a abandonné son ego. C’est cet état de conscience et rien d’autre qu’il transmet au patient. Or dans cet état de conscience, le patient « sait » entre guillemets, parce que son intellect n’en a pas conscience que la douleur, la souffrance n’est pas lui. Un maître indien dirait Il existe un état de souffrance, l’état de souffrance se manifeste à partir du point du corps qui a été brûlé, mais personne ne souffre. Il ajouterait ne prêtez pas attention à l’état de souffrance et il s’évanouira comme un fantôme.
En fait, le travail du panseur de secrets est de la superstition au bon sens du terme : superstition signifie ce qui vient d’en haut.

L’état de vacuité?

L’exécution de son rituel simplifié place le panseur de secret dans un état de vacuité ce qui lui permet de ne faire qu’un avec son patient, et c’est parce qu’à ce moment il ne fait qu’un avec son patient que cet état de vacuité est transmis… Dès que le patient vit l’état de vacuité la douleur devient un phénomène « étranger » et perd son importance. Non la douleur elle-même, mais le ressenti de la douleur baisse instantanément. C’est le signal qui enclanche pour le corps le processus de guérison.

Comment se mettre dans l’état de conscience du coupeur de feu

Pouvez-vous en faire autant ? Oui, c’est évident, mais comme vous ne bénéficiez pas de la « magie de la transmission », il va falloir apprendre à vous mettre dans le même état de conscience que le coupeur de feu. C’est très facile, mais c’est aussi complètement contraire à notre éducation et à l’attitude sociale actuelle qui nous pousse au contraire à mettre l’ego en avant.
Vous pouvez apprendre, non, vous pouvez expérimenter cet état avec un simple pendule. Vous le coincez dans la main entre les doigts de façon qu’il soit bloqué par son propre poids. Ensuite, lancez-le en oscillations d’avant en arrière, puis donnez-lui l’ordre de tourner : dites simplement ou plutôt pensez simplement tourne sans aucune crispation physique ou mentale et le pendule entre en rotation (pour la majorité des gens dans le sens des aiguilles d’une montre… Pour une minorité en sens inverse) Peu importe quatre ordres seulement sont possibles : la rotation par défaut (le sens des aiguilles de la montre pour une grande majorité de gens) la rotation en sens inverse et l’oscillation d’avant en arrière et l’arrêt du pendule. Par ailleurs on ne peut passer d’un sens de rotation à l’autre sans passer par l’oscillation.
Il existe trois façons de vérifier que c’est bien votre ordre mental qui est exécuté.
  1. le pendule change de mouvement bien plus rapidement et avec moins de mouvements parasites que si vous essayez de le commander avec les mouvements de la main.
  2. quand il « obéit » (entre guillemets) à l’ordre, si vous tenez correctement le pendule, vous ressentez comme s’il donnait un petit choc en changeant de mouvement. Comme si le pendule avait une vie propre.
  3. Si vous obtenez d’une personne qu’elle se décontracte, après lui avoir demandé de lancer le pendule en oscillation, vous le commandez aussi facilement que si vous le teniez vous-même…

C’est très facile, puisque le secret de la réussite est le non effort… Maîtrisez le même non effort en disant mentalement une prière pour couper le feu, ou en portant votre attention ailleurs que sur la douleur de votre brûlure et ça marchera…
Mais pour maîtriser ce non-effort à volonté il vous faudra probablement faire de nombreux exercices, c’est pourquoi j’ai écrit ce livre.
(1) Tomus secundus de Supernaturali, naturali, praeternaturali et contranatura … Lire sur Google Books .










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